29 avr. 2015

ombres

En la plupart des filles et des femmes, quelque soit le degré d'assurance dont elles paraissent faire preuve, on décèle au fond ou les nimbant comme un voile une sorte d'entité frêle et vacillante en quête de validation masculine. C'est elle qui les rend promptes à l'idolâtrie, les laissent prêtes, aussi, à être anéanties par une marque de rejet, un aveu de désamour. Sans doute y-a-t'il quelques femmes qui y échappent, s'en affranchissent vraiment, idéal lesbien des sixties, et leur beauté de femelle libre est je crois toute autre que celle que l'on a pris l'habitude d'idéaliser.

Pour toutes les autres, enfoncée comme une épine gorgée de poison dans le coeur, il y a la griffe crochue du désir patriarcal, il y a entravant leurs magnifiques corps d'êtres humains ces chaînes invisibles, ce bondage qui nous les rendent a la fois sublimes et veules. Excitantes et méprisables. Putes et saintes. Mères et chiennes. 
Accrocs à un système de valorisation qui en dépit de toutes les dénégations - empreintes de détresse -, nous asservit surtout. Pourvu qu'il reste au coin de l'oeil. Pourvu qu'on ne le regarde pas trop en face... Pourvu... que.... Qui...? Chhh...

Parlons de nos féminités.
Parlons mascara, jupes, courbes, vernis.
Parlons main-mise sur nos humanités.

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