Auparavant, l’arrivée du printemps était pour moi source d’émerveillement.
Aujourd’hui, l’impermanence de ses beautés me le rend
faux,
trompeur.
Je ne peux admirer:
- parmi les blés, taches écarlates, les corolles précieuses des coquelicots,
- les merveilleux myosotis,
jetés comme des paillettes bleues par pleines poignées dans l’herbe grasse,
jetés comme des paillettes bleues par pleines poignées dans l’herbe grasse,
- les froufrous éclatants des hortensias qui exhibent leurs tiges et leurs feuilles vert tendre
aux grillages des jardins privés,
sans en ressentir une mélancolie profonde.aux grillages des jardins privés,
Ainsi en va-t-il également des autres plaisirs de
ma vie. Elusifs, fuyants,
ils ne sont jamais miens, quelque soit la détresse avec laquelle je me tends vers eux, la cage thoracique gonflée com
-me les voiles d'un bateau.
ma vie. Elusifs, fuyants,
ils ne sont jamais miens, quelque soit la détresse avec laquelle je me tends vers eux, la cage thoracique gonflée com
-me les voiles d'un bateau.
Qui pourraient les ancrer un peu en moi ?
En demandant « qui », j’ai l’impression de me tendre un piège. Mais le genre de pièges auquel
celle qui est lasse de fuir en avant
se laisserait volontiers prendre pour goûter un peu de répit. Lorsque l'on s'affaisse avec toute l'innocence possible,
l’intervalle entre la douleur que nous causent nos poumons prêts à éclater et
la morsure d’une mâchoire de fer :
l’intervalle entre la douleur que nous causent nos poumons prêts à éclater et
la morsure d’une mâchoire de fer :
là, sans doute,
se situent nos joies les plus authentiques.
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